De plus en plus de personnes adoptent le minimalisme comme mode de vie. Il attire par son côté esthétique et par sa promesse d’une vie plus simple. J’en ai moi-même testé plusieurs aspects depuis quelques années. Voyons ensemble comment il pourrait vous aider.

Quand se considérer comme minimaliste ?

Evidemment, la définition du minimalisme sera très différente pour un européen, un japonais, un villageois en Afrique subsaharienne ou un nomade ! Mais même au sein d’une population plus homogène, les avis divergent. Il n’est pas possible de fixer un nombre maximal d’objets « autorisés », ni le blanc comme couleur obligatoire pour la décoration. Sans parler, que c’est un mode de vie qui dépasse la question de nos possessions.

Chacun peut donc en avoir sa définition. Je trouve que c’est aussi bien comme ça. Ca n’aurait pas d’intérêt de se faire la guerre sur le droit d’en être ou pas. Disons que le critère de base est sans doute d’avoir une quantité réduite de possessions, au moins par rapport à la moyenne des personnes de notre milieu et de notre culture.

Parmi les motivations qui poussent à devenir minimaliste, il y a les bénéfices suivants :

• pouvoir bouger souvent et facilement (ne plus avoir de chez soi fixe ou louer son logement pendant ses voyages)
• faire des économies (car l’on gagne peu, parfois même par choix, pour consacrer son temps à des activités non rémunérées)
• réduire ses impacts négatifs sur l’environnement
• gagner du temps pour d’autres choses qu’acheter et s’occuper de ses affaires

Pour le minimaliste, l’argent est donc un moyen (un serviteur) et pas une fin en soi (un maître qui nous dirige). Cela permet de faire des choix qui ne vont pas toujours vers plus d’argent, une idée un peu à contre-courant dans notre société. Ou alors, l’argent est utilisé de manière à développer d’autres rêves personnels ou pour la collectivité (sous forme de dons ou temps bénévole).

Le minimalisme n’est pas que lié à nos possessions

Le minimaliste ne réduit pas uniquement sa quantité de possessions. Il sélectionne également consciencieusement ses activités, ses relations, ses dépenses et ses exigences par rapport au quotidien. Il a un objectif de vie qui tourne autour de choses immatérielles, comme par exemple des relations heureuses, l’aventure, l’aide, voire carrément le bonheur ! Rien que ça… 

Etre minimaliste, c’est choisir l’essentiel dans toutes les choses de notre vie. Souvent, nous réduisons nos possessions ou nos activités pour les bienfaits que nous avons évoqués précédemment. En chemin, nous comprenons ce qui est essentiel pour nous en nous étant débarrassé de ce qui ne l’était pas.

Appliquer les bases du minimalisme est profitable à tout le monde

Pour la plupart d’entre nous occidentaux, moins de possessions et d’activités est bon pour nous, pour la planète, pour notre entourage proche qui profitera mieux de nous. Il s’agit tout simplement de choisir les personnes avant les choses ! 

Prendre quelques principes du minimalisme peut nous faire du bien et aussi nous faire découvrir des choses sur nous-même. Se désencombrer permet de gagner énormément de temps et de n’être entouré que des choses que nous apprécions vraiment. Nous nous reconnectons à ce que nous sommes aujourd’hui et lâchons prise sur le passé. 

Si le minimalisme me fait du bien, je le sens tout de suite

Quant à aller jusqu’à devenir minimaliste, cela dépend vraiment de votre caractère et du chemin sur lequel vous êtes. Le minimalisme peut être le point de départ de changements de fonds qui en découlent. A l’inverse, il est possible que des changements dans votre vie vous conduisent peu à peu vers un mode de vie proche du minimalisme.

Pour moi, le fait de réduire mes possessions et activités m’a aidé à retrouver du temps, de l’énergie, de la confiance en moi et à faire des changements plus importants dans ma vie. J’ai tout de suite senti que cela me faisait du bien de simplifier ma vie. Depuis, je continue de choisir la simplicité aussi souvent que possible. Même si cela demande parfois des efforts de ne pas suivre les chemins tout tracés par nos habitudes et par les normes sociales.

Ce serait dommage que les images et modèles minimalistes « parfaits » nous fassent peur et nous fassent penser que ce mode de vie n’est pas pour nous. En toute logique, ces images parfaites sont contradictoires avec le mode de vie minimaliste ! Puisqu’il s’agit de choisir ce qui est essentiel pour nous et non la perfection. Alors faites-vous confiance et tentez-le ! 

Image : Suhyeon Choi