Faire le tri chez soi une bonne fois pour toute
Avoir un chez soi qui reflète notre essentiel est une grande source de bien-être. Pour trouver ce qui est essentiel, rien de mieux que de se désencombrer de ce qui ne l’est pas en faisant un tri chez soi en profondeur. Il s’agit d’une action très pratique, mais qui aura des effets sur votre façon de vivre et sur votre état d’esprit. Faire le tri chez soi peut aider à se sortir d’une période difficile. Pour vous aider à vous lancer, je vous décris ici une méthode très efficace.
Avoir conscience du poids psychologique des objets
Pour que le tri chez soi soit efficace, il faut déjà avoir changé notre rapport aux objets. C’est possible lorsque nous avons la conviction qu’accumuler des objets ne rend pas plus heureux et qu’au contraire l’encombrement est un poids au quotidien. Rappelons-nous que les objets prennent de notre temps, de notre charge mentale, de notre argent (acheter, ranger, entretenir, attraper au fond d’un placard trop plein, travailler pour habiter plus grand…).
Pour vous aider, je vous propose la méthode de tri que j’ai utilisé. je vous explique aussi les raisons pour lesquelles elle a été très efficace. Après des années à trier régulièrement, j’ai fini par trouver une façon de faire qui m’a permis de réaliser un « vrai tri » et de ne pas avoir à recommencer. Je suis partie de la méthode de Mari Kondo (alors que j’étais sceptique par principe d’une solution très médiatisée, j’ai découvert qu’elle a des éléments très puissants). Je l’ai adaptée et ai ajouté des trucs personnels. Voici les étapes que j’ai appliquées :
1. Trier par catégorie d’objets.
Le tri se fait par catégorie d’objets (et non par lieu) en regroupant en une fois tous les objets d’une même catégorie. Cette approche change tout ! Elle est pour moi le point clé de la méthode Mari Kondo. Tout d’abord car cela crée un choc de voir cette quantité de choses réunies (moi qui disait que j’avais peu de vêtement, quelle blague !). Ensuite, les objets similaires étant côte à côte, nous les comparons automatiquement ce qui permet de voir la quantité d’objets qui servent à un même usage (toutes ces tasses réunies, j’en croyais pas mes yeux !), mais aussi ceux qui ne sont pas dans notre style. Des exemples de catégories : vêtements, cosmétiques, livres, vaisselle, appareils électriques….
2. Se demander pour chaque objet s’il répond à ce qui est essentiel pour moi.
Pour chaque objet, je me suis demandé s’il répond à ce que je suis aujourd’hui. Beaucoup trop souvent, nous gardons un objet « machinalement » pour diverses raisons. Il fait partie du paysage, je l’ai souvent utilisé, tout le monde en a un (un grille-pain), nous avons de la place, etc. Il ne faut garder que notre essentiel, ce qui compte vraiment pour nous.
Pour les objets sentimentaux, je me suis posée la question suivante : est-ce que je garde sur des étagères un bon repas au restaurant, un bon film au ciné ou une conversation inspirante avec un ami ? Non (peut être car ce n’est pas possible et que sinon je l’aurais fait ?!). Alors je me suis dit que ça pouvait être pareil avec un bon livre ou l’occasion à laquelle j’ai reçu le cadeau. Pas besoin de les avoir sur des étagères. Leur souvenir fait parti de mes essentiels, mais pas l’objet. J’ai quand même gardé une sélection que j’ai pu mettre en avant chez moi pour plus de plaisir. Par exemple : une photo de famille sur le mur, le lustre de mes grands-parents au-dessus de la table ou une belle lettre dans un cadre.
3. M’autoriser à lâcher prise.
Mari Kondo propose de remercier chaque objet que l’on ne garde pas pour montrer sa gratitude. Je n’ai pas suivi cela à la lettre, mais j’ai commencé le tri dans cet état d’esprit. J’avais décidé de ne plus m’en vouloir d’avoir à une époque cru important d’acheter ou de garder tout cela. J’ai pu m’en défaire plus facilement, en chassant la peur de manquer.
4. Etre contente des solutions trouvées pour évacuer ce dont je me débarrasse.
Ça aide pour gérer le reste de culpabilité et c’est plutôt « développement durable ». Voici quelques pistes de dons que j’ai pu faire près de chez moi : associations locales en aide aux enfants et aux femmes, entreprise d’insertion par l’emploi, bibliothèque municipale, amis et collègues. J’ai choisi le recyclage et la poubelle pour les objets « nuls » avec lesquels je ne voulais surtout pas encombrer qui que ce soit !
5. Savourer le plaisir du résultat.
Il est ainsi préférable de faire le tri de l’ensemble du logement sur une période plutôt courte (quelques semaines si possible). Le plaisir de voir notre logement s’améliorer est encourageant pour le travail qui reste. Quand tout est terminé, cela donne envie de maintenir le résultat et donc on n’a plus envie de faire rentrer de nouvelles choses (surtout qu’à ce stade, nous sommes persuadés que les objets n’apportent pas le bonheur !). En plus avec moins de choses, le rangement est optimisé et il est plus facile de remettre tout de suite les choses à leur place.
Cette méthode vous libère pour des années
Ce tri est un investissement en temps et en énergie. Mais il permet ensuite d’en gagner plein. Nous pouvons alors les utiliser pour des choses essentielles pour nous comme passer du temps avec nos amis et familles ou développer une activité qui nous plait.
A condition de ne pas recommencer à acheter une fois le tri en profondeur terminé, Mari Kondo estime que ce tri se fait une fois dans sa vie et qu’après on n’a plus besoin de le faire. L’idée m’a beaucoup plu, mais j’avais un doute. Finalement après 4 années écoulées, je confirme que cela marche ! Le seul tri que je suis encore obligée de faire concerne les objets des enfants, en fonction de leur âge et de leur évolution. Alors pourquoi ne pas essayer vous aussi ?
Certains d’entre vous ont testé cette méthode ou une autre ? Partagez avec nous ce qui marche, ce qui est difficile, les questions sur lesquelles nous pourrions nous aider les uns les autres.