Oser demander de l’aide et aider

aide

Récemment, j’ai demandé de l’aide à quelques personnes de mon entourage (du feedback sur ce blog et du partage !). Rien d’incroyable et pourtant j’ai hésité un bon moment. Et heureusement que je l’ai fait !

Je ne sais pas pourquoi, mais je n’avais pas imaginé que ça allait se passer comme ça. J’ai tout simplement reçu une énorme vague de gentillesse (et d’aide) ! Et dire que j’ai failli passer à côté de ça…

Mais pourquoi autant d’hésitation avant de demander de l’aide ?

Je trouve que ça vaut le coup de se pencher sur cette question, car j’ai l’impression de ne pas être la seule à avoir ce type d’hésitation. J’observe que nous sommes nombreux à apprécier aider les autres, mais à ne pas oser demander de l’aide. Je l’ai vu par exemple chez certains parents de jeunes enfants, entre voisins ou connaissances. Je l’ai vécu avec mon nouveau projet. Quels sont nos blocages et comment les surmonter ?

La crainte de gêner

Je crois que c’est l’un des blocages les plus courants qui nous empêche de demander de l’aide. Mais pourtant, si nous inversions les rôles, nous trouverions sûrement dommage que notre voisin ne nous demande pas un petit service, facile pour nous, mais qui lui faciliterait tellement la tâche. Je pense à deux solutions pour surmonter ça. D’abord, demandons aux bonnes personnes au bon moment. Nous pouvons nous adapter à ce que nous savons de la situation de la personne en ce moment : est-elle dans une période de disponibilité ou plutôt compliquée ? Ensuite, posons notre demande d’une manière qui fasse que ce soit facile pour elle de dire non. En plus, pour nous aider les uns les autres, soyons assez clairs sur le fait qu’un oui est un oui sincère et que si c’est trop compliqué, nous oserons dire un non (gentil). Il me semble que quand une personne sait dire non, je me sens plus à l’aise pour lui demander de l’aide.

L’impression de devoir quelque chose  

Une autre crainte est celle d’avoir une « dette ». Alors, c’est peut-être plus simple à dire qu’à vivre, mais si nous arrêtions de tenir des comptes ? Franchement, quand une personne vous demande un service, vous acceptez en fonction de sa demande et du plaisir de le faire ou d’un comptage qui obligerait à un 50/50 ? Prenons un exemple. Dans un immeuble où il y a une famille avec des enfants en bas âge et un couple de personnes à la retraite. Il est tout à fait possible que le couple puisse plus facilement aider la famille, par exemple avec des petites gardes d’enfants ponctuelles, que l’inverse. Mais s’ils le font avec plaisir, car ils apprécient les enfants et se rappellent eux-mêmes que ce n’était pas toujours facile à l’époque où ils étaient jeunes parents, cela ne va pas les déranger. Eux-mêmes, ont peut-être été aidés avec leurs enfants il y a des années. Nous pouvons donner différents types d’aides, à différentes périodes de notre vie. Le tout s’équilibre si nous sommes suffisamment nombreux à le faire sans compter. Et nous le sommes !

La peur du regard de l’autre

Comme pour beaucoup d’autres sujets, je pense que ce regard nous gêne. Par exemple, comme jeune parent, nous nous demandons ce que vont penser ceux à qui nous demandons de l’aide (sommes-nous assistés, mal organisés, pas assez bons parents…). Un autre exemple : quand nous lançons un nouveau projet, il n’est pas facile de rendre public le fruit de notre travail. Nous pouvons avoir peur de ce regard car nous avons été trop habitués à l’idée qu’il est là pour juger et plutôt sévèrement. C’est celui des professeurs à l’école, celui d’une société où la compétition agressive est souvent la règle, parfois, c’est même celui de notre famille. Mais ne généralisons pas cette impression. Il y a autour de vous des personnes au regard bienveillant, positif, constructif et même aimant. Ce sont ces personnes qu’il faut choisir pour demander de l’aide. Préparez-vous juste à la vague de gentillesse qui va vous tomber dessus !

En demandant de l’aide, nous faisons du bien

Cette idée qui peut paraître trop « bisounours », mais j’ai des preuves scientifiques ! Oui, rendre service à une personne nous fait du bien. Que nous la connaissions ou non d’ailleurs. Vous êtes sûrement nombreux à en avoir l’intuition. Des chercheurs en psycho-sociologie l’ont vérifié. Je vous résume l’une de leurs expériences : ils ont donné à des inconnus 5 dollars à dépenser pour eux ou pour une autre personne. Ceux qui ont dépensé pour quelqu’un d’autre étaient plus heureux le reste de la journée que ceux qui ont dépensé pour eux (source et détails : le livre « Happy Money »- Dunn, Norton).

Enfin, je voulais finir sur un type d’aide spécifique : le soutien émotionnel. Là aussi, nous sommes souvent timides, que ce soit pour demander ou pour donner l’aide. En cas de coup dur, nous ne voulons pas embêter les autres. Pourtant, je crois qu’il peut être positif d’envoyer un message pour dire que ça va mal. Sur le moment, ce n’est pas facile pour la personne qui le reçoit. Elle est triste. Elle a peur de ne pas réussir à être à la hauteur et se dit que les mots ne suffiront pas. Mais nous pouvons dépasser cette crainte. Alors, nous nous posons et nous pensons aux mots ou aux gestes qui transmettront toute notre tendresse. Cela ne règle pas tout, mais ça compte.

Alors même si nous sommes bien occupés, pudiques, que nous doutons d’être à la hauteur, ne nous privons pas d’aider et de demander de l’aide. Car c’est un échange positif qui fait du bien à celui qui reçoit et à celui qui donne !

Image : Priscilla Du Preez

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