Un peu de douceur dans un monde de brutes

douceur

Vous trouvez que le monde est dur, que la vie est dure, surtout en ce moment ? Vous vous sentez un peu malmené, sous tension ou triste ? Je vous propose de creuser ensemble une piste pour aller mieux : la douceur …

Cette qualité est souvent jugée négativement comme un peu mièvre ou réservée aux jeunes enfants. Je trouve ça dommage. Il me semble qu’elle est un besoin de tous les êtres humains, de tout âge, de tout genre. Franchement, vous vous êtes déjà réveillé le matin en espérant ne surtout rien vivre de doux dans la journée ? Et ce besoin est encore plus vrai dans les périodes difficiles, comme nous en vivons en ce moment.  

La douceur de la bienveillance envers les autres 

Une façon d’intégrer de la douceur dans notre quotidien est de penser et de parler avec bienveillance. Nous sommes nombreux à déplorer le côté déshumanisé du monde professionnel. Mais qu’est-ce qui crée cette ambiance, si ce n’est la juxtaposition de nos comportements individuels ? Si nous sommes plus nombreux à préférer être bienveillants plutôt que de s’accrocher à l’image du bon soldat dur et froid (associée à tort à un gage de sérieux et d’efficacité), plus l’ambiance a de chance de s’améliorer. Il peut même devenir difficile de ne pas tenir compte de l’humain dans un lieu où l’ambiance est bonne. En plus, nous sommes nombreux à avoir l’intuition que la bienveillance nous rend plus efficaces car motivés, coopératifs, prompts à innover (car moins peur d’une tentative qui serait infructueuse).  

Nous pouvons aussi être bienveillants en famille, entre amis et dans toute interaction sociale, alors : 

  • Développons notre empathie et laissons-la nous guider.  
  • Ne jugeons pas trop vite. 
  • Arrêtons les critiques faciles et non constructives. 
  • N’oublions pas de dire les compliments que nous pensons, mais trop souvent non-dits par pudeur ou par peur que la personne ne fasse plus d’effort (alors que pour la plupart, les compliments donnent envie de continuer à bien faire !). 

Toute petite douceur est la bienvenue.  

La douceur d’un rythme humain pour soi-même 

Si nous arrivons à être bienveillants envers les autres, il peut être plus difficile de l’être envers soi-même, sincèrement et totalement. Or c’est primordial. Si le respect est l’une de vos valeurs (et je suis sûre que c’est le cas si vous êtes ici) et que vous voulez aligner celle-ci avec vos actes, n’oubliez pas de vous respecter vous-même. Si vous êtes stressé et moralement affaibli, l’une des raisons, et quel que soit votre contexte, est sans doute la forte pression que vous vous mettez à vous-même. Vous avez probablement trop de choses à faire, à penser, à réussir, en trop peu de temps. Là aussi, la bienveillance peut vous aider. 

  • Décidez de faire le tri dans votre agenda en éliminant des activités, étalez-en sur une plus grande période et prévoyez plus de temps pour les terminer.  
  • Prenez du temps pour recharger vos batteries avec ce qui vous fait du bien à vous. Même si cela ne fait pas avancer la to do list. Ne rien faire est aussi une bonne option !  
  • Faites tout cela sans culpabiliser. Vous y gagnerez de l’énergie et de la motivation pour le reste. Mais surtout, vous en avez besoin. Vous vous montrez à vous-même du respect. (Au passage, vous montrez l’exemple à vos enfants qui apprennent aussi à se respecter.)
  • Ne comparez pas votre rythme actuel à celui des autres, ni au votre dans d’autres circonstances. La comparaison est un vrai poison. 

En étant plus doux avec vous-même, vous serez plus détendu et du coup, plus doux avec votre entourage.  

Accepter notre vulnérabilité d’être humain avec douceur 

Même si nous avons tendance à l’oublier, l’être humain est vulnérable : physiquement (même si la science a diminué nombre de risques) et psychologiquement. Notre monde complexe, rapide, aux innombrables sollicitations, n’arrange rien. Certains se considèrent comme endurcis ou protégés par exemple par leur histoire, leur position ou leur argent. Mais eux aussi peuvent être touchés par le burn-out, la maladie, le mal être d’une vie un peu creuse. Essayer de se blinder encore plus ne rendra que la chute plus dure ou nous fera passer à côté de notre essentiel.  

Au lieu de ça, nous pouvons choisir d’accueillir notre vulnérabilité et de vivre en en tenant compte. Pas en devenant craintif et en ne faisant plus rien, mais en étant doux avec nous-même.  

  • Arrêtons de nous secouer comme une brute. Soyons indulgent.  
  • Apprenons que c’est normal de se sentir amoindri et perdu face à certains évènements. 
  • Sentons dans notre corps les manifestations de nos émotions sans les fuir.  
  • Laissons-nous le temps de digérer nos déceptions, nos chagrins, nos pertes.  
  • Lançons-nous tout tremblant, mais enthousiaste dans un nouveau projet.  Même si la réussite est incertaine, car nous ne nous ferons pas de reproche. Au contraire, nous serons fiers d’avoir tenté.  

Notre condition d’humain vulnérable devient bien plus supportable avec un peu de douceur.  

J’espère que ces quelques idées vous aideront à vous autoriser à manifester de la douceur envers vous-même et à en être le fervent défenseur dans votre quotidien ! Si je peux vous aider encore plus, n’hésitez pas à poser vos questions dans les commentaires ou à me contacter. J’y répondrai tout en douceur.

Image : Alex Alvarez

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