Il y a des périodes difficiles où le moral n’est pas là. Nous sommes tentés de nous demander pourquoi ça ne va pas. Nous espérons ainsi y remédier. Mais n’oublions pas que cette question a aussi le pouvoir de nous connecter à des choses négatives. Alors est-elle vraiment efficace ou nous faisons-nous plus de mal que de bien ?

« Qu’est-ce qui ne va pas ? »…

Je ne vais pas bien. Je me demande : pourquoi ? Quelle en est la cause ? Que changer dans ce qui ne va pas ? Je remarque que je me concentre sur ce qui me fait du  mal. Toutes ces questions tournent autour de choses négatives. Je reste dans la tristesse, le mal-être, la colère. Cela semble bien logique de se dire qu’il ne faut pas répéter quelque chose qui ne fonctionne pas et qui me mets dans cet état.

Oui, c’est logique. Comme  nous le disons souvent, autant apprendre de nos erreurs. Mais est-ce bon et utile de ne me poser que ces questions ? Prendre autant de temps et d’énergie pour penser et parler de choses négatives a un effet qui n’est pas sans conséquence pour mon moral.

Et si je changeais de question et qu’au lieu de « qu’est-ce qui ne va pas », je me demandais « qu’est-ce qui va bien » ?

… ou « Qu’est-ce qui va bien ? »

Si vous décidez de désencombrer votre logement, ce sera une transformation positive puissante à condition de ne garder que ce que vous aimez vraiment. Tout le reste, vous vous en débarrassez et vous l’oubliez. Vous vous sentez alors tellement bien ! Je me suis dit : et si c’était pareil avec ce qui « remplit » notre vie ?  Et si je me concentrais à mettre en valeur ce que j’aime dans ma vie et que je laissais de côté, au moins pour un petit moment, ce que je n’aime pas ?

Premier pouvoir de cette question, je me connecte à des choses positives. Je vais donc déjà un peu mieux ! C’est même plutôt enthousiasmant, donc j’y gagne de l’énergie. Je deviens plus créative. Je suis dans un état d’esprit qui me fait profiter d’avantage des plaisirs et développer des projets intéressants pour moi et pour ceux qui m’entourent. Certains inconvénients ou limites auxquels je devais faire face sont toujours là, mais ils sont mis de côté pour un moment. Qui sait, certains deviendrons peut-être tous petits.

Ce break est déjà intéressant car le positif a dépassé le négatif. Une vie sans moment difficile, ça n’existe pas. Ce qui fait que nous nous sentons bien dans notre vie, c’est sans doute d’avoir une balance qui penche le plus souvent possible vers les bons moments.

Deuxième pouvoir de cette question, je me connecte à l’énergie positive des solutions pour aller bien, plutôt qu’à l’énergie du problème. Ça change tout. Pourquoi ? Car je vais augmenter encore le bénéfice de ce qui marche. Ça peut permettre d’aller très loin. Un peu comme un sportif de haut niveau. En général, celui-ci cherche à développer de plus en plus ce qu’il réussissait déjà bien.

Malheureusement, notre culture nous pousse souvent à regarder ce qui ne va pas pour le corriger. C’est le cas à l’école où ce sont les erreurs, les points en moins et les matières les plus faibles qui attirent le plus gros de l’attention. Mais est-ce que nous n’allons pas plus loin en développant nos forces et en se contentant de « gérer au mieux » le reste ? Par exemple, quand les parents de Federer ont vu qu’il se débrouillait bien au tennis, auraient-ils dû lui dire : c’est bien, mais au foot, ça ne va pas, concentre toi sur le foot ? Il me semble qu’assez souvent, brancher notre cerveau sur la recherche de solutions positives permet de mieux avancer vers ce qui nous fait du bien que de chercher les causes des problèmes. Si ce n’est pas une généralité, ça vaut quand même le coup d’essayer, non ?

Quelques exemples de questions au pouvoir positif

• Qu’est-ce qui va bien au travail ?
• Qu’est-ce qui va bien dans ma famille ?
• Qu’est-ce qui va bien dans ma maison ?
• Qu’est-ce qui va bien dans la communauté où je vis ?
• Qu’est-ce qui va bien dans mes activités et projets personnels ?
• Qu’est-ce qui va bien dans mes compétences ?
• Qu’est-ce qui va bien dans ce que je lis et j’entends autour de moi ?

Prêt à vous poser la question au super pouvoir : « Qu’est-ce qui va bien » ?

Image : Vincent Van Zalinge