Est-ce mon rôle de sauver le monde ?
Nous ne pouvons pas nier que pour « sauver le monde », nous avons pas mal de pain sur la planche ces temps-ci… Il est urgent d’arrêter de détruire la nature, dont nous dépendons à 100% en tant qu’êtres humains, et aussi d’éradiquer la pauvreté, que personne n’a méritée et qui est un non-sens quand on voit les richesses globales.
Mais comme individu, est-ce que je peux faire quelque chose ? N’est-ce pas une goutte d’eau et un combat perdu d’avance ?
Nier que les problèmes existent, ce n’est pas se faire un cadeau
Nous sommes d’accord qu’un monde sans problèmes n’existera jamais. Mais aujourd’hui, il pourrait être plus agréable pour un plus grand nombre et il semble nécessaire d’atténuer les catastrophes de demain.
Alors, face à des émotions difficiles comme la peur et la tristesse, faire l’autruche est une réaction naturelle. Nous tentons de les fuir par le divertissement (dont la surconsommation) et en nous rassurant car nous faisons comme tout le monde. Ainsi pas de questions qui mettent mal à l’aise et pas de responsabilité personnelle. Mais en réalité, plus nous cherchons à ignorer ces émotions, plus elles reviennent.
De plus, au fond de nous, le sentiment que nous faisons partie du problème persiste. Quoi qu’on en dise, nos consciences ne sont pas tranquilles et nous ne sommes donc pas heureux. Ce qui peut vraiment nous soulager, c’est d’aligner nos actions et nos valeurs. Et être dans l’action fait toujours plus de bien que de rester spectateur.
Mes actions individuelles ont-elles un poids pour sauver le monde ?
D’un point de vue environnemental, un rapport du très sérieux cabinet « Carbone 4 » montre que nos gestes individuels contribuent à réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France entre 25% et 45% selon si nous faisons des efforts modérés ou très forts. Donc oui, nos comportements comptent.
Cependant, si vous voulez être plutôt à 40% que 2%, pensez à intégrer dans votre vie les gestes les plus impactant. Vous pouvez les retrouvez dans cette infographie de Novethic (je vous donne tout de suite les 2 plus efficaces : logement isolé et chaudière efficace ; régime végétarien).
D’un point de vue social, il n’y a pas ce type de chiffre, mais j’utilise celui-ci : 1. Pour l’être humain qui bénéficie de votre aide ou action solidaire, ça fait toute la différence. Et ça, ça compte.
Mais je ne m’en sens pas capable
Je pense que c’est un sentiment répandu, mais faux. Nous sommes capables de beaucoup et les coups durs nous l’ont souvent prouvé. Je vais être un peu provoc, mais ça ne vous dit pas d’essayer pour vous, de vous prouver justement que vous en êtes capable. C’est un objectif personnel magnifique que de vouloir contribuer à un monde plus vivable. Cela donne du sens à la vie, surtout dans une période chaotique comme l’actuelle. C’est un but qui nous fait grandir et nous rapproche d’un bonheur durable. Le plus nous avançons, le plus nous nous « musclons » et nous réalisons de belles choses que nous n’aurions jamais cru pouvoir faire un jour.
Pour rester motivés, il faut nous rappeler régulièrement de pourquoi nous cherchons à changer nos idées, nos habitudes, nos modes de vie. Si nous prenons un temps de pause et un peu de recul sur notre quotidien, nous ressentons que nous ne pouvons pas être heureux en sachant que trop de personnes souffrent aujourd’hui et que ça risque d’être pire demain. C’est là que nous trouvons la force dont nous avons besoin pour agir.
En parallèle, acceptons de ne pas y arriver tout le temps ou aussi vite et bien que nous le souhaiterions. Nous avons mis des années à prendre certaines habitudes donc il faut du temps pour réussir à les changer. D’autant plus, que certaines forces de notre société sont plutôt attachées à nous dire que le système doit rester le même dans leur propre intérêt, mais qui n’est pas le nôtre. Soyons bienveillants envers nous et ceux qui essaient comme ils peuvent.
Enfin, il est compliqué de vivre toutes les émotions difficiles. Soyons prêts à les accueillir, à en prendre soin et elles se transformeront positivement petit à petit.
Surtout, ne ratez pas cet excellent livre !
Si la question posée dans cet article vous a intéressé, vous allez aimer le livre d’Anaëlle Sorignet « On ne sauvera pas le monde avec des pailles en bambou ».
Je ne vous en dis pas plus sur le livre car sa lecture mérite largement d’être une belle aventure vierge ! Mais je vais profiter de le citer pour aller remercier son auteure, car cela ne va pas sauver le monde, mais dire merci ça compte !
Image : Gilles Desjardins